samedi 18 janvier 2014

Retour de 1000 angolais réfugiés en Zambie

Pour ces Angolais, c’est maintenant l’heure du retour au pays.
Depuis le 30 juin 2012, les citoyens de l’Angola qui avaient fui dans les pays voisins à cause de la guerre ont perdu leur statut de réfugié.
Le retour de la paix et la forte croissance économique du pays justifient ce changement. 
Mais ce retour n’est pas toujours facile et il se fait avec l’aide des organisations internationales. 
Une fois rentré, c’est toute une vie qu’il faut recommencer.

Le détail sur les opérations en Zambie :
Près de 1.000 Angolais, réfugiés en Zambie depuis la guerre civile, vont être rapatriés en janvier et février alors que 14.000 sont encore candidats au retour, a annoncé mardi  l’Organisation internationale des migrations (OIM), qui réalise ces rapatriements. "L’OIM, en partenariat avec le gouvernement angolais et le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HRC), lance des opérations aériennes pour permettre le retour dans leur pays de près de 1.000 Angolais vivant dans les camps de réfugiés de Maheba et Mayukwayukwa en Zambie", a précisé l’organisation dans un communiqué.
"Nous espérons poursuivre ces opérations en Zambie tout au long de l’année, mais cela dépendra des fonds internationaux que nous parviendrons à récolter", a indiqué à l’AFP Daniel Poveda, le responsable du programme de l’OIM en Angola. En 2013, l’organisation a rapatrié 1.400 personnes, distribué 65.000 kits d’aide à l’agriculture, financé des cours de portugais et des projets de réintégration des anciens réfugiés, pour un budget de deux millions de dollars financé par un don du gouvernement japonais.
Près de 14.000 Angolais devraient encore rentrer sur un total de 23.795 réfugiés en Zambie. Plus de 23.000 réfugiés en République démocratique du Congo (RDC) sont aussi candidats au retour, sur plus de 71.000. Dans les autres pays voisins ou d’accueil de réfugiés, le nombre d’Angolais est moins important: environ 1.500 encore en Namibie, et autour de 6.000 en Afrique du Sud notamment. Entre 1961 et 2002, des milliers d’Angolais ont fui les violents combats contre le colonisateur portugais, puis la guerre civile qui a opposé les forces gouvernementales du MPLA (Mouvement populaire de Libération de l’Angola) à la rébellion de l’Unita (Union nationale pour la libération totale de l’Angola).
Avec le retour de la paix en 2002 et la forte croissance économique de l’Angola depuis, devenu le deuxième producteur de pétrole du continent, les pays d’accueil ont annoncé leur volonté de mettre fin au statut de réfugié. Les pays voisins de l’Angola – Namibie, Zambie et RDC – ainsi que le Botswana l’ont fait depuis le 30 juin 2012 et des opérations de rapatriement ont été organisées, se soldant par le retour de plus de 20.000 personnes. Entre 2002 et 2007, près de 400.000 Angolais ont été rapatriés dans leur pays, selon le HCR.

Illustration : empruntée à l’OIM Angola, à Luena (Moxico) en 2011.