vendredi 28 mars 2014

Waldemar Bastos : chanteur angolais


Sa musique traverse les mers comme, il les a traversé. De l'Angola au Portugal, en passant par Cuba et le Brésil, elle se teinte de semba, de fado portugais et de chaleur brésilienne. La musique de Waldemar Bastos porte les stigmates de ses déracinements successifs.

Né en Angola en 1954, le guitariste quitte son pays en 1980, alors que les dirigeants du pays exécutent les artistes qui sopposent au régime. Les textes de son premier album "estamos juntos", qu'il enregistre cette année là au Brésil avec Chico Buarque traduisent la douleur d'un homme en manque de sa terre et marqué par la guerre.

Son art, Waldemar Bastos a commencé à le pratiqué à l'âge de 7 ans. Enfant il passe des heures à jouer avec les touches d'un accordéon. Son père lui offre des cours de musique dans lesquels il fait illusion, jouant avec une dextérité déconcertante mais reste bien incapable de lire les notes. Sa musique est séduit aussi bien lamateur de Soukouss à l'énergie débordante que les fans de musiques délicates et de voix douces.

Guitariste émérite, l'émouvant chanteur marque les esprits en sortant en 1998 sur le label de David Byrne, l'album "pretaluz", riche du vécu de son auteur. Malgré l'exil, la popularité du chanteur à la voix émouvante ne s'est pas démenti au pays. Au début des années 90, lorsqu'il retourne en Angola il constate que sa popularité est considérable. Il chante et fait danser 200 000 personnes.

Fin 2004, Waldemar Bastos sort son nouvel album "Renascence" en compagnie de musiciens venus du monde entier. Sous la direction d'un producteur jamaïcain les violons turcs y côtoient les guitares zaïroises et Waldemar, en défendant toujours des valeurs pacifistes et universelles, abolit les frontières.

Waldemar Bastos et Gulbenkian Orchestra en concert en 2013

http://vimeo.com/88976271