Les autorités angolaises indiquent avoir conclu un accord avec Pékin en vertu duquel le renminbi (la monnaie chinoise) pourra être utilisé en Angola, tandis que le kwanza, la devise du pays d'Afrique australe, le sera en Chine.
Selon la ministre angolaise du Commerce, Rosa Pacavira, un accord
monétaire a été conclu entre Luanda et Pékin sur l’acceptation
réciproque des devises des deux pays. En vertu de cet accord, a
expliqué la dirigeante angolaise selon des propos rapportés par l’agence de presse portugaise Lusa,
le kwanza aura cours légal en Chine, idem en Angola pour le
renminbi, la devise chinoise (comptée en yuans). « Aucun autre pays n’a
accepté un tel accord, seule la Chine l’a fait », a insisté Rosa
Pacavira, selon la même source.
Un tel accord monétaire pourrait faciliter les importations chinoises
vers l’Angola, qui pourra les régler dans sa propre devise, sans passer
par le dollar américain qui se fait rare dans un contexte marqué par le recul des recettes pétrolières du pays. La conclusion de l’accord de réciprocité monétaire n’a pas encore été confirmée par les autorités chinoises, comme le rappelle la BBC.
Au cours de ce vendredi 07 août, le kwanza s’échange à 137,9 unités pour 1 euro et 20,38 unités pour 1 yuan.
Partenaire commercial
Au premier trimestre 2015, la Chine a devancé le Portugal,
historiquement le premier fournisseur du pays d’Afrique centrale.
Durant cette période, les exportations portugaises vers l’Angola (10,9 %
du total) ont atteint 70,03 milliards de kwanzas, tandis que celles en
provenance de Chine représentaient 107,6 milliards de kwanzas (16,8 % du
total).
La Corée du Sud a réalisé une percée inattendue et probablement
temporaire au premier trimestre, décrochant la première place avec 137,6
milliards de kwanzas d’exportations vers l’Angola, contre 7,83
milliards un an plus tôt et 12,36 milliards au dernier trimestre 2014.
Pékin reste, de loin, le premier marché d’exportation de l’Angola,
avec 385,8 milliards de kwanzas de ventes angolaises au
premier trimestre, devant l’Inde (67,9 milliards), l’Espagne (66,78
milliards) et la France (50 milliards).