Le gouvernement angolais a signe lundi 14 octobre 2013 avec trois entreprises brésilienne, chinoise et hispano-portugaise des contrats leur confiant la cartographie des ressources minières du pays, déjà grand producteur de pétrole et de diamants.
"Nous entendons d'établir la carte de toutes les ressources minières présentes sur le territoire national (...) et, sur la base de ces informations, nous voulons lancer une grande campagne de promotion de l'investissement privé, national et étranger", a déclaré le ministre angolais des Mines et de la Géologie, Francisco Queiroz, lors de la signature des accords.
"Nous voulons que l'Angola fasse partie des acteurs qui comptent sur la scène mondiale de l'exploitation minière dans les dix prochaines années", a ajouté le ministre, mettant en avant les gains en termes de recettes fiscales pour l'Etat et de création d'emplois pour la population.
D'une valeur totale d'environ 350 millions de dollars, les trois contrats ont été signés avec le groupe chinois Citic Construction, l'entreprise brésilienne Costa Negocios et un consortium associant la société espagnole Impulso, le Laboratoire de la géologie et des mines d'Espagne et le Laboratoire de la géologie et des mines du Portugal.
Les entreprises se sont engagées à réaliser la cartographie détaillée des ressources minières du pays dans les cinq ans à venir.
Avec ces accords, la Chine, plus important partenaire commercial de l'Angola avec les Etats-Unis, assoit sa position dominante alors que le Brésil confirme sa volonté de développer ses relations avec Luanda et que l'Espagne montre au grand jour son intérêt pour l'Angola.
En juin 2013, Luanda avait par ailleurs signé avec le géant minier russe Alrosa un accord pour lancer une vaste campagne de prospection de diamants dans le pays.
Deuxième producteur de pétrole du continent africain, l'Angola est également le cinquième exportateur mondial de diamants et dispose d'importantes ressources minières, dont le fer et l'or.
Les cartographies actuelles remontent aux travaux effectués par les Portugais pendant la colonisation et ne portent que sur 45% du territoire, ce qui laisse espérer de considérables découvertes selon les experts du secteur.
Le développement de l'activité minière fait partie du programme de l'exécutif angolais, mené par le président José Eduardo dos Santos depuis trente-quatre ans, visant à diversifier l'économie.