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mercredi 12 novembre 2014

11 novembre 1975 : Indépendance de l'Angola


À partir de 1507, l’Angola devient une administration portugaise. Les Portugais se sont rapidement intéressés aux profits qu’ils pouvaient tirer des mines d’or et du commerce d’esclaves. Les esclaves avaient pour destinations principales, le Brésil et Cuba.
Cette traite négrière a été officiellement abolie en 1836 mais elle a continué officieusement dans les colonies portugaises jusqu’en 1878. Le faible peuplement de l’Angola est justifié par la répression et la chasse à l’homme noir systématique du régime colonial portugais.
À partir de 1933, des mouvements nationalistes émergent mais le pouvoir colonial réprime de plus en plus sévèrement les rébellions. Aussi, l’administration coloniale établit un nouveau système politique. Les autochtones n’ont pas le droit d’être instruits, sont privés de leurs droits politiques et sont même soumis aux travaux forcés. Ce nouveau régime réduisait les autochtones à une nouvelle forme d’esclavage. Ce type de gouvernement sera aboli en 1961.
À partir des années 1960, les rébellions nationalistes ne faiblissent pas, au contraire. Grâce au contexte économique défavorable au Portugal et à l’influence de l’enchaînement des décolonisations africaines qui ont eu lieu à la fin des années 1950, l’Angola devient un État indépendant, le 11 novembre 1975.

jeudi 30 octobre 2014

Le peuple Mucubais

Les Mucubais vivent dans le sud de l'Angola, dans la province de Namibe.
Ils sont d'origine bantoue. Ils parlent une langue similaire au Kimbundo ou kikongo. Ils croient en Dieu, leur religion est appelée Kaluga ou Djyambi.

Chaussures traditionnelles

Les bœufs tiennent une place prépondérante dans cet ethnie angolaise. La richesse d'un Mucubais est appréciée en fonction de la taille de son bétail.


Les Mucubais portent des vêtements très rudimentaires, tout comme d'autres peuples africains du sud de l'Angola. Les hommes sont à moitié nus et couvrent les parties les plus intimes avec des peaux et des tissus typiques. Ils portent une lance et une machette. 
Ils sont réputés très courageux, et n'hésitent pas à affronter les prédateurs tels que lions et léopards quand ces animaux menacent la sécurité de leur bétail.


Les Mucubais pratiquent la polygamie. Les héritiers seront toujours les neveux, les fils et une sœur. Il est une vieille tradition qui est universellement acceptée et respectée par toutes ses femmes sans causer de problèmes conjugaux.

Village

Les femmes Mucubais célibataires sont nues du cou à la taille, les seins à peine cachés par des colliers à base de poudre d'arbre et de pierres. Un pièce de tissu traditionnel fait office de jupe.
Quant aux femmes mariées et aux mères, elles se distinguent en portant de fines bandes de cuir autour des seins.


Comme la grande majorité des peuples africains, les Mucubais pratiquent la circoncision des jeunes enfants. La cérémonie de la circoncision est une étape très importante, puisque symbolisant la fête de l'initiation des jeunes garçons vers la vie de jeunes hommes.

Cérémonie d'initiation des garçons



Jeu du wela-na-kulilya (mancala)

mardi 9 septembre 2014

Le rôle de l'Angola surant le 1ère guerre mondiale



Reportage audio fait par la journaliste Estelle Maussion sur RFI sur le rôle de l'Angola durant la Première Guerre Mondiale.


Cette année, nous commémorons le centenaire de la Première Guerre Mondiale. Tout l'été, les médias ont diffusé des séries sur ce thème, dont Radio France Internationale.



mercredi 16 juillet 2014

Reportage des traditions ancestrales

Eric est un photographe qui s'est rendu en Angola pour nous rapporter le témoignage de peuples fascinants dont les traditions ancestrales à des années-lumière de la société de consommation actuelle sont de plus en plus rares.


vendredi 28 mars 2014

Waldemar Bastos : chanteur angolais


Sa musique traverse les mers comme, il les a traversé. De l'Angola au Portugal, en passant par Cuba et le Brésil, elle se teinte de semba, de fado portugais et de chaleur brésilienne. La musique de Waldemar Bastos porte les stigmates de ses déracinements successifs.

Né en Angola en 1954, le guitariste quitte son pays en 1980, alors que les dirigeants du pays exécutent les artistes qui sopposent au régime. Les textes de son premier album "estamos juntos", qu'il enregistre cette année là au Brésil avec Chico Buarque traduisent la douleur d'un homme en manque de sa terre et marqué par la guerre.

Son art, Waldemar Bastos a commencé à le pratiqué à l'âge de 7 ans. Enfant il passe des heures à jouer avec les touches d'un accordéon. Son père lui offre des cours de musique dans lesquels il fait illusion, jouant avec une dextérité déconcertante mais reste bien incapable de lire les notes. Sa musique est séduit aussi bien lamateur de Soukouss à l'énergie débordante que les fans de musiques délicates et de voix douces.

Guitariste émérite, l'émouvant chanteur marque les esprits en sortant en 1998 sur le label de David Byrne, l'album "pretaluz", riche du vécu de son auteur. Malgré l'exil, la popularité du chanteur à la voix émouvante ne s'est pas démenti au pays. Au début des années 90, lorsqu'il retourne en Angola il constate que sa popularité est considérable. Il chante et fait danser 200 000 personnes.

Fin 2004, Waldemar Bastos sort son nouvel album "Renascence" en compagnie de musiciens venus du monde entier. Sous la direction d'un producteur jamaïcain les violons turcs y côtoient les guitares zaïroises et Waldemar, en défendant toujours des valeurs pacifistes et universelles, abolit les frontières.

Waldemar Bastos et Gulbenkian Orchestra en concert en 2013

http://vimeo.com/88976271

lundi 3 mars 2014

O imbondeiro

Le Baobab est considéré comme un arbre sacré, il inspire des poèmes, des rites et des légendes. Selon une vieille légende africaine, une fois qu'une personne meurt, son âme vivra tant que que la plante existera. Il est dit également que les âmes des morts restent accrochées à ses branches. Cet arbre a une très longue vie, atteignant jusqu'à six mille ans. Le Cèdre japonais et le Séquoia peuvent rivaliser avec la longévité du Baobab. 


vendredi 28 février 2014

Le candongueiro

Le Candongueiro est le nom populaire donné aux véhicules de transport de passagers en Angola. Ils sont peints en blanc et bleu et ils sont toujours bondés de passagers. Ils circulent sur les grands axes routiers, indispensables pour les habitants de Luanda (environ 6 millions).
Vous verrez une deuxième personne (le collecteur) annonçant en criant la destination du véhicule.

lundi 17 février 2014

Un week-end à Lobito

On parle trop souvent de la capitale angolaise et trop peu du reste du pays. Pourtant, la province angolaise est très diverse et beaucoup plus agréable que Luanda. La preuve en images avec une visite, toute cette semaine, d’une partie du sud et du centre du pays. La première étape est Lobito, une ville portuaire à 500 km au sud de Luanda. Le fil conducteur de ce voyage sera le train et plus précisément la ligne du Chemin de Fer de Benguela (CFB).
Deuxième jour à Lobito, ville à 500 kilomètres au sud de Luanda. Pendant le week-end la ville est très calme, les gens vont à la plage, font leurs courses ou se reposent. Lobito est très étendue : lorsque l’on quitte la restinga, cette bande de sable qui crée une baie, on découvre tout un ensemble de quartiers. Le centre-ville historique, appelé "28", et la zone de "compão", avec des habitations plus populaires. Puis, encore plus loin, après les anciens marais salants, les nouveaux quartiers construits en périphérie sur les collines, la "cidade alta". Les paysages et ambiances sont très différents d’une zone à l’autre.


Information : Estelle Maussion (Au Comptoir Angolais)

mercredi 5 février 2014

La forteresse de Luanda

La renaissance du musée de l'histoire militaire à Luanda.
L’édifice et le grand drapeau angolais à ses côtés dominent la baie de Luanda.
Longtemps fermée au public, la forteresse de Sao Miguel a réouvert ses portes depuis avril 2013.
Elle abrite désormais le musée national de l’histoire militaire.
Ce dernier retrace les conflits vécus par l’Angola depuis la préhistoire jusqu’à la fin de la guerre civile.

Voici une visite guidée en anglais et publiée dans le magazine de BP, Calemas, en décembre 2013.

mercredi 8 janvier 2014

Rencontre avec le plus célèbre des écrivains angolais

En Angola, tout le monde le connaît par son surnom, Pepetela. 
Il s’appelle en réalité Artur Pestana et vit dans le centre-ville de Luanda. 
Né en 1941 à Benguela, dans le sud du pays, il a étudié au Portugal avant de s’exiler à Paris et à Alger. 
A partir de 1960, il s’est engagé dans la guerre de libération de l’Angola, dans les rangs du MPLA, le parti aujourd’hui au pouvoir. 
Il a été nommé vice-ministre de l’Education en 1975, un poste qu’il a assez vite quitté pour se consacrer à l’écriture et à l’enseignement. 
En 1997, il a reçu le Prix Camões, la plus prestigieuse récompense littéraire du monde lusophone.

Découvrez-le à travers cet article publié dans le numéro d’octobre 2013 de la revue Afrique Magazine. 


Journaliste : Estelle Maussion

jeudi 21 novembre 2013

Parc régional Chimalavera


Le parc régional Chimalavera a été établi en 1974 comme parc naturel régional.

Ce parc est situé dans la province de Benguela et est accessible par la route. Couvre une grande plaine entourée de montagnes, avec une température moyenne annuelle de 23,5 °C et une humidité de 77%.

mardi 8 octobre 2013

Reine Njinga



Ngola Mbandi Njinga Bandi Kia Ngola, reine d'Angola (1587-1663)

Elle est demeurée invaincue militairement par les Portugais durant tout son règne. Jusqu'à un âge avancé, elle allait sur les champs de batailles pour défendre l'intégrité de son royaume au côté de ses deux sœurs Kifunji et Mukumbu, officiers supérieures dans l'armée nationale.



Débarquant des Caravelles de l'Amiral Diego Cao, dans cette partie de l'Afrique en 1484, les portugais furent surpris d'y découvrir un véritable eldorado de huit provinces insolemment fertiles arrosées de nombreux cours d'eau et d'un agriculture vivrière auto-suffisant et d'élevages de bovins. Les bourgs, parcourus d'orangers, de grenadiers et de citronniers étaient reliés par des pistes bien entretenues. Au XVIe siècle, un visiteur européen écrivait que l'endroit "offrait au voyageur le spectacle le plus brillant et le plus enchanteur. Des vignobles immenses, des champs qui tous les ans se couvrent d'une double moisson, de riches pâturages. La nature semble prendre plaisir à rassembler ici tous les avantages que les mains bienfaisantes n'accordent que séparément dans les autres contrées et, quoique noirs, les habitants du Royaume d'Angola sont en général fort adroits et très ingénieux".


Les portugais y trouvèrent en effet une population industrieuse occupée à des activités aussi variées que l'artisanat, - tissage du velours de Raphia, travail de l'ivoire, tannage de peaux, fabrication d'ustensiles en cuivre, - l'extraction minière et le commerce frontalier. Mais ce qui attira surtout leur attention, ce fut les diamants charriés par le fleuve Cuanza. Sans attendre, ils décidèrent de prendre officiellement possession de ce lieu béni au nom de Sa Très Chrétienne Majesté le Roi du Portugal afin d'en faire une escale d'approvisionnement en esclave pour la mise en valeur de leur territoire du Brésil. Ainsi en déportant massivement les populations locales ils se rendraient plus facilement maîtres des richesses du pays.

Toutefois, même si les visiteurs européens se croyaient autorisés à s'approprier tout ce qui s'offrait à leurs yeux, cette contrée faisait partie intégrante du Royaume Matamba-Ngongo. Se rendant compte de leurs intentions, en 1575, le souverain de l'époque lança ses soldats contre une colonne d'exploitation, attirant sur son pays les foudres des conquistadores. Ces derniers s'élanceront à la conquête du Royaume récalcitrant et pendant près d'un siècle, les mousquets cracheront leurs feux contre des guerriers armés de lances et de leurs seul courage. Les provinces côtières tomberont les premières. L'annexion du Ngongo amputera le Matamba de sa façade maritime et permettra aux portugais d'établir la prospérité de la ville de Luanda sur l'exportation de l'or, du diamant et d'esclaves à destination des plantations américaines. Bien que sa superficie ne cessât de se réduire le Matamba se voulait être un symbole de résistance.

Sur cette terre régnait depuis plusieurs générations la famille de la Reine Njinga. En 1617, à la mort du père qui fut le huitième Roi du Matamba-Ngongo, le fils aîné s'empara du pouvoir après avoir fait assassiner le successeur désigné par le défunt.

Pressé de vouloir repousser l'avancée portugaise postée à une cinquantaine de kilomètres de Cabasso, sa Capitale, Mani Ngola leva trente mille guerriers prêts à mourir en braves. Mais après plus d'un mois d'un campagne meurtrière où plus de la moitié de son armée fut décimée, la Roi dut accepter de rediscuter d'un nouveau tracé des frontières.

C'est sa sœur la Princesse Njinga, qu'il détestait pourtant, qui fut chargée d'aller négocier le traité à Luanda. De son vrai nom Ngola Mbandi Nzinga Bandi Kia Ngola, "La Reine Dont la Flèche Trouve Toujours Son But", c'était un habile tacticienne au tempérament de fer et au charisme incontesté. Initiée dès son plus jeune âge par son père qu'elle suivait comme une ombre, elle avait appris à réagir en "Homme d'Etat".
Portée en litière par une brigade de serviteurs véloces, Njinga accompagnée d'une escorte de courtisans et d'un détachement armé, fit le voyage en quelques jours. Luanda! Que de transformations sur ce territoire arraché au Royaume de ses Pères! avec ses allures de ville Européenne et ses églises, dont la première fut construite en 1505, elle était parsemée d'importantes demeures en bois abritant les nouvelles élites coloniales, et de hangars à esclaves tournés vers l'Atlantique.

L'annonce de l'armée de l'Ambassade Angolaise avait attiré une foule de curieux plein d'excitation au débouché de la piste conduisant au Matamba. Une salve de vingt et un coups de canon résonna enfin, saluant l'arrivée e la délégation aux portes de la capitale. Le cortège apparut, déclenchant des exclamations d'enthousiasme dans la foule Africaine contenue pas deux colonnes de miliciens portugais.
Njinga était vêtue un pagne de fin velours en raphia. Une étole de couleur vive posée en écharpe sur ses épaules lui couvrait à peine la poitrine. Sa couronne d'or massif sertie de pierres précieuses et surmontée d'une touffe de plumes multicolores formait un petit casque sur sa tête. Tout en elle traduisait la fierté des femmes de haute lignée.

Comme indifférente à la curiosité manifestée sur son passage, la Princesse observait, de sa litière, l'étrange univers qui se présentait à elle. Les cases rondes de jadis avaient fait place à des habitations colorées, entourées de larges balcons et percées de volets en bois. Des ruelles avaient été tracées, où déambulaient de nouveaux types de population plus métissée. Elle remarqua les nombreuses boutiques des commerçants portugais et l'ostentation de ces quelques noirs aisés qui avaient troqué leur tenues traditionnelles contre des tenues occidentales.

Elle sentit aussi la résignation du petit peuple, arrachés à leur plantations de vivriers et privés des métiers dont ils tiraient jadis leur subsistance. L'administration à laquelle ils étaient désormais assujettis ne leur reconnaissait qu'un seul atout, celui d'esclave ou de serviteur. D'ailleurs en longeant la rade, elle aperçut les marins portugais, espagnols italiens et hollandais, affairés à embarquer sans aucune ménagement des centaines d'esclaves alignés. En faction sur le quai, des négriers blancs contrôlaient le déroulement des opérations aidés d'intermédiaires Afro-Brésiliens, venus pour la plupart de l'île de Sao Tomé. Luanda avait pour réputation d'être un port de traite féroce. Les esclaves y étaient parqués comme des bêtes et près de la moitié d'entre eux mouraient de malnutrition et de mauvais traitement avant même leur transfert sur les bateaux.

Accueillie au palais du gouverneur par le Vice-Roi du Portugal en personne, Don Joao Correira Da Souza, Njinga fut dirigée vers le salon où devaient avoir lieu les pourparlers. Mais en entrant dans ma pièce elle eut un imperceptible mouvement de raideur; elle venait d'apercevoir, posés par terre sur un tapis, face à l'unique fauteuil de velours rouge visiblement destiné au Vice-Roi, deux coussins de brocard frangés de fils d'or; elle comprit d'emblée que ces coussins étaient destinés à son assise. Cette différence de traitement suggérant un état d'inféodation lui déplut souverainement. D'un geste sec elle ordonna à une de ses suivante d'approcher.

La servante n'eut point besoin d'explication pour comprendre le courroux de sa maîtresse. Elle se mit précipitamment à genoux sur le tapis et, prenant appuis sur ses coudes, pencha le buste en avant et lui présenta son dos. Un bourdonnement d'effarement saisit l'assemblée des officiers portugais. Njinga se posa sur ce fauteuil improvisé et y demeura pendant toute la durée de l'entretient.
Son sens de la répartie et son habileté politique dominèrent entièrement la rencontre, disent les chroniques portugaises de l'époque. Elle ne céda en rien sur ce qui semblait relever de la dignité de son peuple et parvint à obtenir le recul des troupes étrangères hors des frontières antérieurement reconnues et le respect de la souveraineté du Matamba.
Au moment de clore la négociation, le vice-Roi suggéra que le Matamba se mette sous la protection du roi du Portugal. Ce qui supposait en réalité le paiement d'un impôt de vassalité consistant à la livraison de douze à treize mille esclaves par an à l'administration coloniale! Mais c'était mal connaître son interlocutrice. "Sachez, Monsieur, objecta-t-elle, que si les portugais ont l'avantage de posséder une civilisation et des savoirs inconnus des Africains, les hommes du Matamba, eux, ont le privilège d'être dans leur patrie, au milieu des richesses, que malgré tout son pouvoir le roi du Portugal ne pourra jamais donner à ses sujets. Vous exigez tribut d'un peuple que vous avez poussé à la dernière extrémité. Or, vous le savez bien, nous paierons ce tribut la première année et l'année suivante nous vous ferons la guerre pour nous en affranchir. Contentez-vous de demander maintenant, et une fois pour toutes, ce que nous pouvons vous accorder"; Le débat était clos. Alors qu'elle prenait congé, Da Souza fit remarquer, non sans une certaine gêne, que la jeune servante utilisée comme tabouret n'avait toujours pas quitté sa pose. "L'ambassadrice d'un Grand Roi, répondit Njinga avec hauteur, n'utilise jamais deux fois la même chose. Cette fille m'a servi de siège, elle n'est plus à moi!".
Et c'est ainsi qu'en cette année 1622, Njinga fit une entrée remarquée dans l'histoire tourmentée des relations entre le Portugal et l'Angola. Car la paix ne dura pas. Succédant à son frère en 1624, cette femme d'exception résista aux armées occidentales pendant trente ans de campagnes quasi ininterrompues sans jamais capituler!
Ralliant à sa cause plusieurs états voisins, elle prit le flambeau de la résistance, réorganisant son armée en carrés disciplinés; aguerrissant ses soldats par des exercices d'endurance comme elle l'avait vu faire chez les Européens, incitant les régiments Africains bien équipés enrôlés dans l'armée d'occupation à rejoindre les troupes en échange de terres et de fortes récompenses; lançant sa police secrète sur le port de Luanda pour espionner les débarquement de troupes fraîches en provenance de Lisbonne ou du Brésil; utilisant la nature à son profit en choisissant les saisons porteuses de malaria pour harceler les forces adverses épuisées par des fièvres auxquelles elles n'étaient pas habituées.
Les Vice-Rois qui se succédaient n'en pouvaient plus d'essuyer des échecs face à ce roc indestructible. A 73 ans, Njinga continuait de conduire ses troupes entre montagne, forêt et savane afin que pas une once de son Royaume ne s'émiette. Puis vient le temps de l'apaisement. Sans doute plus clairvoyant que ces prédecesseurs, le nouveau gouverneur Salvador Correia, avait compris qu'une guerre interminable ne serait profitable à aucune des deux parties. Les portugais renoncèrent finalement à leurs prétentions sur le Matamba et un dernier traité fut ratifié le 24 Novembre 1657 par Lisbonne.

La paix revenue, Njinga se remit aux occupations quotidiennes de sa charge, releva l'agriculture et réorganisa la société en confiant de nouvelles responsabilités aux femmes du Royaume. Elle mourra le 17 Décembre 1664, à l'âge de quatre-vingt-deux ans en murmurant: "Mon seul regret est de ne pas laisser un fils qui puise me succéder sur le trône du Matamba". Etait-elle en train de revivre, alors que la mort venait à sa rencontre, ce jour maudit où son fils unique, un bébé de quelques mois qui tétait encore le sein, fut assassiné par les sbires de son frère tant haï, ce tyran qui lui vouait une jalousie féroce?

dimanche 22 septembre 2013

Welwitschia Mirabilis


Plante rampante qui n'existe que dans le désert du Namibe (Angola et Namibie). Elle est constituée de deux grandes feuilles linéaires qui croissent de façon indéfinie dans des sens opposés et dont les extrémités se dilacèrent. Sa longévité est considérable : certains spécimens observés ont entre 1000 et 2000 ans.
La Welwitschia pousse à partir d'un tronc court et épais qui comporte uniquement deux feuilles qui croissent continuellement à partir de leur base et une longue et épaisse racine. Les feuilles peuvent atteindre une longueur de 2 à 4 mètres et sont généralement divisées en bandes longitudinales, ce qui peut parfois masquer le fait qu'il n'y a que deux feuilles à l'origine.
On pense que la plante absorbe l'eau par le biais de structures particulières de ses feuilles recueillant l'humidité de la rosée qui apparaît dans le désert chaque nuit. 


vendredi 17 mai 2013

Café Ginga

Cela peut être une idée de cadeau typique made in Angola à ramener à vos proches : le café Ginga.
Nous avons testé ce café de Lobito.
Il est vraiment très bon et vous permet de tenir jusqu'au bout de la nuit!!!
Vous le trouvez à Intermarket, à Maxi ainsi qu'au Duty Free de l'aéroport de Luanda.

(moulu ou en grains).

samedi 2 mars 2013

Zungueiras ou Quitandeiras : le marchand ambulant

"Zungueiras" ou "Quitandeiras" est le vendeur typique africain.
 C'est un marchand ambulant le plus souvent une femme qui pratique le commerce informel, la vente alimentaire ou de marchandises dans les rues, exerçant un endroit à l'autre, sans itinéraire défini ou parfois à un point de vente fixe.

jeudi 28 février 2013

Soba : l'autorité angolaise


Le Soba est une autorité régionale traditionnelle de l'Angola .

Types :
Il existe deux types de Sobas la Grande-Soba (maire) et Soba.
La Grande-Soba, Soba sont les autres principaux sobas dans la communauté. Ce type de hiérarchie est très traditionnel, de sorte qu'il est souvent difficile de définir clairement les rôles et responsabilités de chacun, car ils sont reliés entre eux par la culture locale et le contexte.

Pouvoirs :
Le Soba prend des décisions, organise des évènements spéciaux, joue le rôle de juge et agit pour prévenir l'apparition de problèmes en dehors de la communauté, comme la sorcellerie. Ses fonctions consistent à faire le lien entre la communauté et le gouvernement, s'informer des problèmes, rechercher les causes et trouver des solutions, comme les problèmes liés à la maladie et d'autres questions similaires.
Il est également responsable de la sécurité de la communauté et d'établir les règles qui doivent être appliquées.
Le Soba, est localement responsable des problèmes touchant à la tradition ou au sujet sociaux, tels que la sorcellerie.